La place Carnot, la mairie et le caveau St Vincent

Anciennement « Place de la vieille église » puis « Place du marché », elle rassemble quelques-uns des plus beaux bâtiments de Verzenay, dont la mairie construite en 1884. De style néoclassique, son fronton présente une belle horloge ornée de guirlandes de fleurs sculptées. Il y a aussi l’ancien Hôpital-Hospice, dont le bâtiment visible rue Buirette Petit a été donné à la commune en 1924 par M. Alfred Duchâtel. Mais on remarque surtout les vendangeoirs de la Maison Heidsieck (en face et sur le côté de la mairie). Le second, qui est le plus grand, a été édifié en 1865 puis entièrement reconstruit en 1907 dans un style éclectique avec les techniques de pointe de l’époque : ciment armé et poutres métalliques. On a du mal à croire que ce bâtiment magnifique, décoré de nombreuses modénatures alternant meulières, pierre de taille, briques et céramiques, a servi de centre de pressurage pour les Maisons Charles Heidsieck puis Mumm. Cédé à la commune, il est aujourd’hui un espace culturel et une salle des fêtes.

Verzenay Ph air

Le kiosque et le jardin public

Le jardin public a été édifié en 1900, suite au comblement d’un terrain d’eaux stagnantes, par les travaux du Chemin de Fer de la Banlieue de Reims (CBR).
Le kiosque a été construit en 1912, après à un généreux legs de M. Claude Buirette.
L’origine fonctionnelle du kiosque est à rechercher dans l’utilisation festive des jardins, lieux de vie et de création musicale dès le 18è siècle.
A la fin du 19è siècle, la construction de kiosques à musique se généralise dans toute la France. 1880, c’est le temps des kiosques !
Le kiosque va devenir un lieu essentiel dans la vie du village : lieu politique, de rassemblement. C’est un ornement, un élément d’urbanisme construit soit dans un jardin public, soit au centre du village ou bien près d’un point d’eau.
Le kiosque polygonal de Verzenay reprend un modèle classique :
- Un socle ou soubassement en bêton
- Un ensemble de supports : poutres en métal ainsi qu’une armature,
- Un toit en zinc – protégeant ainsi les musiciens des intempéries et évitant une perte de son trop importante

Lieu de la Fête patronale durant de nombreuses années, le jardin public accueille désormais, la Fête de la musique, réunissant les musiciens amateurs de la commune.

Le dernier lavoir de Verzenay était situé près du jardin public. Il a été supprimé en 1956. A son emplacement, on trouve aujourd’hui les locaux des pompiers.

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Le pressoir, square de la liberté

Ce pressoir vertical Champenois peut contenir 2000 kg de raisin, soit la production de 12.75 hl de vin clair, soit 1700 bouteilles de champagne !

Les 3 cépages principaux de la Champagne sont cultivés à Verzenay :

Pinot Noir : représente 85% du vignoble planté à Verzenay. C'est le cépage dominant de la Montagne de Reims. Les vins qui en sont issus se distinguent par des arômes de fruits rouges et une personnalité affirmée. Il apporte à l'assemblage corps et puissance

Pinot Meunier : cépage vigoureux, moins gélif, plus tardif, donne des vins souples et fruités qui apportent à l'assemblage de la rondeur. Moins de 1% à Verzenay.

Chardonnay : se caractérise par des arômes délicats, des notes florales, agrumes, parfois minérales. Idéal pour le vieillissement des vins.

Les raisins sont récoltés exclusivement à la main et pressés lentement (3h) afin d'obtenir quel que soit le cépage  un jus blanc. Le jus fermente en cuve. Pendant l'hiver les arômes du vin se développent et arrivent à maturité au printemps. On peut alors procéder à la mise en bouteille. Les flacons sont stockés en cave pour une durée minimum de 15 mois (jusqu'à 10 ans…).Après dégorgement et étiquetage, la bouteille de champagne pourra être dégustée, avec modération !

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Le four à Chaux

Construit en 1912 par la Société Piquemalh-Corn, il est adossé à la forêt et mesure une 15aine de mettre. Ce four servait à cuire la pierre calcaire ou les cendres sulfureuses qui étaient transportées par wagonnets depuis la forêt, lieu-dit « la jauge ». Ce four a très peu servi puisqu’à sa 1ère utilisation la maçonnerie s’est fendue. La Grande Guerre mis fin à son utilisation. Ce four est le témoin des activités passées à Verzenay et en Montagne de Reims – extraction de pierres et d’argiles.
Le principe était de séparer la pierre à chaux de l’argile. L’argile étant réexpédiée par le train du CBR vers les tuileries ou les centres de poteries, très présents et actifs en Montagne de Reims au début du 20ème siècle. Le calcaire était amené directement par les ouvriers sur le site du four à l’aide de brouettes ou de petits wagons. Le calcaire était ensuite versé dans le « gueuloir », par en haut, un feu était allumé en bas et la chaux était recueillie. La chaux servait à la fois pour la construction et pour les travaux agricoles et viticoles.